Roland Topor

Roland Topor (1938 – 1997)

Rare Bronze à patine brune de Roland Topor signé sur la base EA II/IV

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Description de l'Oeuvre:

Fils du peintre et sculpteur Abram Topor, le jeune Roland passe ses premières années à Paris, dans le 10e arrondissement, rue Corbeau (aujourd’hui rue Jacques-Louvel-Tessier), puis en Savoie où ses parents, immigrés polonais et juifs, se cachent de l’occupant nazi entre 1941 et 19451.

Topor étudie aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1955 et réalise en 1958 la couverture de la revue Bizarre, ce qui constitue sa première publication1.

En 1960, la Maison des Beaux-Arts organise sa première exposition, alors que son premier livre de dessins, Les Masochistes, est publié chez E. Losfeld. Il publie également sa première nouvelle, L’amour fou, dans la revue Fiction, à laquelle il collaborera régulièrement1.

À partir de 1961, Topor collabore au journal Hara-Kiri dont il partage le culte de l’humour noir, décapant et cynique mais aussi, dans une veine plus rose, au magazine Elle2.

En 1962, avec Fernando Arrabal et Alejandro Jodorowsky, il est l’un des créateurs du mouvement Panique.

Il est le frère de l’historienne Hélène d’Almeida-Topor et l’oncle de l’historien Fabrice d’Almeida.

Topor et le cinéma

Attiré par le cinéma d’animation, il collabore avec René Laloux sur plusieurs films, des courts métrages, et le long-métrage La Planète sauvage qui obtient, en 1973, le prix spécial du jury à Cannes. Il ouvre ses portes à l’émission Italiques en 19743 en compagnie de Fernando Arrabal.

Il est acteur pour quelques seconds rôles, dans Celles qu’on n’a pas eues de Pascal ThomasL’Araignée de satin, dans le film de Werner HerzogNosferatu, fantôme de la nuit, aux côtés d’Isabelle Adjani et de Klaus Kinski.

Topor réalise aussi beaucoup d’affiches (Le Tambour de Volker SchlöndorffL’Empire de la passion de OshimaL’Ibis rouge de Jean-Pierre Mocky).

Son roman Le Locataire chimérique est adapté au cinéma par Roman Polanski pour Le Locataire, en 1976. Topor collabore avec Federico Fellini pour son Casanova, dessinant les images projetées pendant la séquence de la « lanterne magique ».

Autres collaborations (télévision, théâtre, etc.)

À la radio, Topor est l’un des protagonistes de l’émission Des Papous dans la tête de France Culture.

Topor travaille aussi avec son ami et complice Jean-Michel Ribes sur de nombreux projets. Ils écrivent ensemble pour la télévision Merci Bernard (1982-1984), puis Palace (1988) ; pour le théâtre Batailles (1983) ; pour le cinéma La Galette du roi (1985) ; ainsi que d’autres écrits inédits à ce jour, comme Kignorje ou Le Chou de l’érudit.

Topor travaille également pour la télévision sur la série pour enfants (démarrée en 1983) Téléchat, réalisée par son ami intime, le Belge Henri Xhonneux. Succès immédiat de la série : 234 épisodes sont tournés. À rebrousse-poil (publié en 1987), coécrit avec Xhonneux, relate le tour du monde qu’effectue Groucha (personnage principal de Téléchat) en 80 jours.

C’est aussi avec Xhonneux que Topor entreprend une adaptation cinématographique de la vie du marquis de Sade, en 1988, présentée au public l’année suivante, lors de la célébration du bicentenaire de la Révolution française. L’œuvre (Marquis), uniquement interprétée par des acteurs en masques représentant des animaux, déconcerta et la critique et les spectateurs. Le temps aidant, Marquis est aujourd’hui devenu un film « culte ».

Auteur de théâtre — Vinci avait raison (pièce qui déclencha un immense scandale en Belgique lors de sa création4), Joko fête son anniversaireL’Ambigu, ou encore L’Hiver sous la table —, Topor travailla à plusieurs reprises avec son ami Jérôme Savary (Les Aventures de ZartanDe Moïse à Mao), et signa en 1992 à la fois la mise en scène, les décors et les costumes de Ubu roi avec Catherine Jacob au théâtre national de Chaillot, à Paris.

Par ailleurs, la Galerie HumuS, créée en 1988 à Lausanne en Suisse a été parrainée par Roland Topor5.

Les dernières années

En 1992, Topor fonde, avec Giacomo Carioti et Jean-Louis Colas, l’Association RomaliaisonParis, Société de libres talents entre deux capitales, dont le but est l’amitié et la collaboration entre artistes français et italiens. Topor en est le premier président. Pour elle il réalise en 1996 le symbole Pinocchio qui se fait Marameo, dessiné lors du voyage à Rome, en , pour recevoir — sur invitation de Giacomo Carioti et Rinaldo Traini, manager d’Expocartoon — le prix Une vie pour l’illustration. Après sa mort, ce dessin devient le symbole du prix Roland-Topor, remis par RomaliaisonParis.

Mort à l’hôpital des suites d’une hémorragie cérébrale à son domicile parisien, 44, rue de Boulainvilliers, Roland Topor est inhumé au cimetière du Montparnasse, dans la 14e division, en bordure de l’avenue du Nord.

Il est nommé, à titre posthume, satrape du Collège de ‘Pataphysique.

Il laisse une œuvre foisonnante, originale, dont le temps n’a pas émoussé la virulence.

Le passage Roland-Topor lui rend hommage à Paris, dans le 10e arrondissement6.

Prix

Publications 

Romans

  • 1964 : Le Locataire chimérique
  • 1967 : La Princesse Angine
  • 1968 : Erika
  • 1969 : Joko fête son anniversaire (roman et théâtre), prix des Deux Magots 1970
  • 1969 : Un amour de téléphone (sous le pseudonyme d’Élisabeth Nerval)
  • 1970 : Pop Rose (sous le pseudonyme de Maud Morel)
  • 1971 : Épreuve par neuf (sous le pseudonyme de Laurent Taupor)
  • 1975 : Mémoires d’un vieux con, nouvelle édition 2011, éd. Wombat
  • 1978 : Portrait en pied de Suzanne
  • 1990 : Le sacré livre de Proutto
  • 1996 : Jachère Party

Recueils de nouvelles

  • 1962 : Bizarre! Bizarre !
  • 1967 : Four roses for Lucienne
  • 1982 : Café Panique
  • 1986 : La Plus Belle Paire de seins du monde
  • 1988 : Taxi Stories
  • 1989 : Journal in time
  • 1989 : Les Combles Parisiens
  • 1997 : Made in Taïwan, copyright in Mexico
  • 2011 : Vaches noires, éd. Wombat. 33 nouvelles inédites, recueil composé par l’auteur de son vivant

Théâtre, opéra

  • 1972 : Les derniers jours de solitude de Robinson Crusoé, 20 ans d’aventures et d’amour
  • 1972 : Le Bébé de Monsieur Laurent
  • 1975 : De Moïse à Mao, 5000 ans d’aventures
  • 1983 : Batailles, avec Jean-Michel Ribes
  • 1989 : Joko fête son anniversaire (adaptation pour le théâtre de Patrick Roegiers)
  • 1989 : Vinci avait raison
  • 1989 : Fatidik et Opéra
  • 1990 : Die ZauberflöteThéâtre Aalto
  • 1994 : L’Hiver sous la table
  • 1996 : L’Ambigu

Recueil de dessins

  • 1960 : Les Masochistes
  • 1961 : Topor, Anthologie
  • 1965 : Panic
  • 1965 : Dessins Panique
  • 1972 : Un Monsieur tout esquinté (dessins de Roland et Nicolas Topor)
  • 1974 : L’Epikon
  • 1974 : Une vie à la gomme
  • 1977 : Toporland
  • 1985 : Topor (catalogue de l’Exposition de Munich)
  • 1996 : Le Trésor des Dames
  • 2008 : Mai 68, collectif – Michel Lafon
  • 2010 : Rebonjour (chez United Dead Artists)